Nous nous levons tranquillement au petit matin. On décide de se laisser guider par William et Jenny qui habitent à Montréal depuis maintenant presque 2 ans.
Mais avant de partir à l’assaut de la ville, William nous dit qu’on devrait voir directement Avis qui se situe juste à côté. Il nous précise qu’ici, on n’a pas besoin de crier pour avoir quelque chose. Bon ben autant essayer si ça peut nous éviter un trajet pour l’aéroport …
Nous arrivons donc à Avis et nous expliquons le souci à la réceptionniste. Elle essaie à son tour et effectivement, elle confirme que ça ne marche pas. Ni une ni deux, elle décide de nous changer de voiture. On va juste en face faire le plein de la Caliber et nous récupérons la PapaMobile. Il avait raison William, pas besoin d’hausser le ton !
C’est une Kia Rondo qui peut accueillir jusque 7 personnes ! Ca fait un peu beaucoup pour nous deux mais bon … A première vue, elle est plus facile à conduire : elle accélère bien et freine mieux. On a plus de surface vitrée donc on voit mieux. Et en plus, elle a un toit ouvrant … C’est une belle voiture.
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Nous déambulons dans les rues du plateau Mont-Royal. Le plateau est un quartier de la ville où il règne une atmosphère bohème, tranquille. C’est un quartier assez jeune où il y a une multitude de bars et de restau branchés. En plus, c’est LE quartier frenchy de Montréal. C’est ici que les collègues de Nico qui sont venus à Montréal vivent. Les maisons victoriennes et de toutes les couleurs donnent vraiment envie. Le quartier s’embourgeoise un peu.
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Nous descendons donc au niveau de [parc La Fontaine->http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=174,4820164&_dad=portal&_schema=PORTAL&nomPage=bt_parc_15]. C’est un parc urbain branché de 34 hectares où Hommes, chiens et écureuils vivent en parfaite harmonie.
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C’est un parc, comme tous les parcs de Montréal, qui sont aménagés pour l’hiver. Un lac trône au milieu du parc et en hiver, le lac se transforme en patinoire géante. Les chemins permettent aux joggeurs de courir (peut-être pas avec 50 cm de neige). Il y a aussi beaucoup de pistes cyclables. Dès l’arrivée des beaux jours (et aujourd’hui ça commence), le parc se remplis d’artistes qui viennent s’entraîner à un instrument sans que personne ne les dérange. C’est ça Montréal : la liberté tout en restant respecteux des autres.
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Le parc est aussi le théâtre de la manifestation étudiante qui fait rage dans la région en ce moment. Mais quel est le problème en fait ? Le souci c’est que le gouvernement veux augmenter les frais de scolarité et pourquoi pas se caler sur la méthode américaine. Le gouvernement veut aussi privatiser les services publiques. Donc qui dit universités plus cher, dit pas d’accès à l’éducation supérieure. Tout un débat donc, et ils ont bien raison. Il le font donc savoir par tous les moyens dans les endroits publics.
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Nous faisons donc le tour du parc pour nous rendre dans un restau que William veut nous faire tester. Nous passons devant une caserne de pompier qui n’a rien à voir avec les casernes française. Au Canada comme aux USA, les pompiers sont considérés comme des héros. Il faut savoir qu’il y a énormément d’incendie au Canada.
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A côté de cette caserne, il y a un resto appelé « [La Banquise->http://www.restolabanquise.com] ». L’histoire de cet endroit est assez surprenante. Le resto est, à l’origine, une crémerie. Crée par un pompier, il transforma sa crémerie en casse-croûte ouvert 24h/24 en 1968. Lorsque la poutine fit son apparition dans les années 80, Pierre Barsalou décida de les mettre à la carte. Maintenant, plus d’une vingtaine de poutines différente sont présentes sur la carte du resto. C’est resté une entreprise familiale qui est devenue en plus une micro-brasserie (ce sont eux qui font leur propre bière)
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Mais, au fait, qu’est ce qu’une poutine au juste ? Alors tenez-vous bien c’est un plat contenant, comme base, des frites, du cheddar en grain (qui ne font pas) et de la sauce (brune ou barbecue). On y ajoute soit des morceaux de viande, du maïs …. un peu tout en fait. D’où les 25 sortes de poutines sur la carte de La Banquise. Bon, comme on peu se l’imaginer, c’est un plat plus que bourratif !
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Un autre plat typique qui était aussi à la carte du resto, c’est le pâté chinois qui n’a de chinois que le nom. C’est simple, c’est un hachis parmentier mais fait avec la pomme de terre du pays. La purée n’est donc pas jaune mais blanche. Dans le plat, il y a une couche de viande hachée, une couche de maïs (soit en purée soit en entier) et la couche de pomme de terre. C’est pas mal (plus facile à manger que la poutine apparemment) mais quand ça tombe dans l’estomac, on sent qu’il est là.
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Suite à ce repas copieux, nous rejoignons la rue Laurier pour prendre le métro. Avant cela, petit détour pour l’achat de bagels {made in} Montréal pour le petit déjeuner du lendemain matin. Nous nous arrêtons donc à [Saint-Viateur Bagels->http://www.stviateurbagel.com/main/?locale=fr].
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Le bagel est un petit pain au levain en forme d’anneau à la texture très ferme. Il est souvent aromatisé aux graines (sésame ou pavot …) ou carrément aux oignons frits ou au fromage. Selon l’histoire, le bagel viendrait de l’Europe de l’Est. Ils ont été importés au Canada et aux USA pas les immigrants juifs qui le garnissaient le plus souvent avec du fromage frais et du saumon.
A Saint-Viateur Bagel, c’est son fondateur, Mike Lewkowicz, qui ramène sa recette à Montréal en 1957. Depuis ce temps, les ouvriers font des bagels 24h/24, 7j/7 et vendent donc plus de 1000 douzaines de bagels par jour. La fabrication est respectée. De la pâte au levain est roulé en anneaux puis ébouillantée quelques seconde dans l’eau chaude. Ensuite vient l’assaisonnement et enfin la cuisson au four. Ce four est si profond et grand qu’il peut cuire, à vue d’oeil, plus de 100 bagels à la fois.
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Nous prenons ensuite le métro pour nous rendre dans le Vieux-Montréal. Mais en descendant du métro, nous passons devant le quartier chinois qui est vraiment tout petit mais où on ne se croirait plus du tout à Montréal.
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Nous voilà donc dans le Vieux-Montréal. Nous savons que nous y sommes car les noms de rue sont dans un style plus ancien que les autres (le style seulement, je pense que la pancarte en question est, elle, super récente). Nous passons devant la [basilique Notre-Dame->http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/fiches/fiche_bat.php?num=2&sec=p] qui trône au début au du quartier, juste à côté d’un building.
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Nous continuons dans les rues pavées{ à la parisienne}. C’est dans son quartier, comme l’indique son nom, que la ville de Montréal à commencé. C’est ce qu’on appelle la Ville-Marie : c’est le tout début de Montréal qui était le carrefour de la fourrure puis le centre financier du pays. Nous tombons sur un magasin d’art amérindien… Allons-y !
Dans ce magasin, il a plein de trucs d’indien : des fourrures, des attrapes-rêves, des objets en bois … des animaux empaillés ! Il y a Ruby, l’orignal et un ours blanc taille réelle.
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Juste en face de cette boutique, il y a une boutique/salin de thé consacré à l’érable et à son sirop. Au sous sol de celle-ci, il y a un mini musée mais néanmoins hyper complet sur l’histoire du sirop d’érable et les utilisations qui en sont faites. C’était très intéressant.
En continuant, nous arrivons sur la place [Jacques Cartier->http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Cartier] (l’explorateur qui a découvert le Canada). Cette place est assez sympa. C’est une place en longueur et en pente (en bas le vieux port et en haut l’ancien parlement). Cette place est bordée de restaurant et des bars. Il y a aussi très souvent des spectacles du rues donnés, entre autres, par un troubadour hyper connu dans le coin.
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Nous descendons au niveau du vieux port. Nous passons devant un immense bâtiment qui s’appelle Marché [Bonsecours->http://www.marchebonsecours.qc.ca/fr/index.html]. Ce bâtiment a été construit en 1844 et il est inauguré pour l’ouverture du marché en 1847. Il a donc tout d’abord servi de marché, puis lors des grandes émeutes de Montréal en 1849, Bonsecours devint provisoirement le parlement. De 1852 à 1878, l’ancien marché devint l’hôtel de ville. Aujourd’hui, ce bâtiment abrite le Conseil des métiers d’art du Québec et de l’Institut design de Montréal ainsi que de nombreuses galeries et restaurants.
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Nous continuons donc notre descente vers le port jusqu’à ce qu’on arrive au bord de la berge du fameux fleuve Saint-Laurent. Devant nous s’étend une large bande d’eau qui est à vue d’oeil trois fois plus grand que la Seine et encore ce n’est qu’un bras. Il y a la même chose derrière la bande de terre qui s’étend sous nos yeux : le [Parc Jean Drapeau->http://www.parcjeandrapeau.com/]. Le parc Jean Drapeau regroupe en fait deux îles situées au plein coeur du Saint-Laurent : l’île Saint Hélène et l’île Notre-Dame.
La première abrite la biosphère, la Ronde (le petit parc d’attraction qu’il y a sur la photo), un centre aquatique, le musée Stewart et de nombreux festival (des Enfants, du Heavy MTL et de la neige).
La seconde accueille depuis 1978 le grand Prix de Montréal, le casino de Montréal, la piscine Olympique, les jardins des Floralies et la plage Jean Drapeau. Cette île est une île artificielle qui a été construite pour l’exposition universelle de Montréal en 1967 où toutes les festivités se déroulèrent sur les deux îles.
Sur les deux îles, il y a de nombreux sentiers pédestres et cyclables, des sculptures d’extérieures (abstraites), cours d’eau et petites chutes.
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Nous remontons ensuite par la place Jacques Cartier et nous passons à côté d’un musée (ci-dessus). Nous nous rendons près d’un bâtiment au toit qui paraît en bois : c’est [l’hôtel de ville de Montréal->http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_de_ville_de_Montr%C3%A9al].
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La vie est adaptée dans les villes et villages. Ici à Montréal, où les chutes de neige peuvent atteindre jusqu’à plus de 52 cm en [un mois->http://www.meteomedia.com/statistics/precipitation/cl7025250/caqc0363] (janvier), les choses importantes ou dangereuses sont délimités par des piquets réfléchissants. Ainsi, on en voit autour des bouches d’incendie comme sur la photo, mais aussi en haut et en bas d’escalier, autour d’une fontaine, au bord des trottoirs. Il y a même des rampes sur les murs de la ville. On ne les avaient même par vu jusqu’au moment où on nous l’a dit. Comme quoi, c’est très bien intégré.
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En parlant de bouche à incendie, regardez encore les jolis locaux qu’on nos amis les {firemen} au Canada. Tout comme aux USA, les pompiers sont appréciés voire même adorés. En 2005, on comptais une moyenne de 10 000 incendies de bâtiment dans tout le Québec. On comprend donc que les pompiers ont du boulot et qu’ils se doivent d’avoir de belles casernes 🙂
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Nous rentrons donc paisiblement vers l’appart de Jenny et William car on nous attends ce soir pour fêter la Saint Patrick ! Hey oui, on est le 17 mars. Bonne fête les Patrick !
Nous décidons d’aller sur la rue commerçante : la rue Sainte Catherine. Nous y allons en passant dans le quartier international (le quartier des affaires) où nous voyons une curieuse bouche de métro ! Nous voilà à Paris ?
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Nous arrivons à Sainte Catherine où nous entrons dans le centre commercial Eaton pour aller dans une librairie où nous passons pas loin d’une heure. Il est l’heure de rentrer, en même temps, les magasins ferment. Nous prenons le métro où il n’y a pas un chat … curieux … Est-ce que c’est fermé ? On voit furtivement quelqu’un donc nous entrons ! Ce n’est pas fermé, c’est juste que le métro n’est pas du tout bondé et qu’à cette heure-ci, tous les Canadiens sont en train de manger !
Nous irons aussi manger un peu plus tard. Nous irons au Saint Hub qui est la branche {hype} d’une chaîne de fast food Saint Hubert dont la spécialité est la poulet.
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Nous retrouvons des amis au Bily Kün, un bar où des têtes d’autruches empaillées sont accrochés au mur. Une pinte de Sainte-Ambroise et une demie de cidre plus tard, nous rentrons épuisés pour dormir un peu … dodooooo !