Le jour est venu de plier bagage pour faire route vers Montréal. Les activités de la journée ne sont pas très prévue mais nous décidons d’aller demander à Géraldine ce que nous pouvons faire dans le temps imparti.
Elle nous réserve une table à 12h15 à la cabane à sucre Millette afin que l’on puisse goûter aux saveurs de l’érable. Elle nous conseille aussi de nous rendre au chenil de [Kanatha-Aki->http://www.kanatha-aki.com/chien-de-traineau.php].
Nous restons plus de 20 minutes à discuter avec Géraldine. Elle nous parle des saisons au Québec où chacune a sa particularité :
-* Le printemps : tous les bourgeons sortent et le manteau blanc laisse place à l’herbe trempée.
-* L’été : tout est vert, les collines et les monts remettent leur plus beaux manteaux verts
-* L’automne : le rouge et son camaïeu colorie des paysages canadiens et « c’est vibrant »
-* L’hiver : c’est un peu triste au début car c’est tout gris mais dès que les premiers flocons tombent, le moral remonte. Bien qu’ils ont l’habitude, ils sont toujours émerveillés par les chutes de neige.
Géraldine est un petit bout de femme passionnée par son pays, sa région et son parler chantant. Un grand merci à Géraldine pour son accueil généreux et à Jean pour ses conseils avisés pour faire un bon feu de cheminée. Au final, [Le Vent Du Nord->http://www.leventdunord.ca/] est une très bonne adresse !
Nous tentons donc de charger la voiture. Le souci, c’est que, d’une, il pleut et de deux, le coffre ne s’ouvre toujours pas. On appuie sur tous les boutons mais rien n’y fait. il faut quand même charger … On charge donc la voiture en baissant les sièges arrière … pas évident donc.
Suite à se désagrément, on décide de prendre la route vers le centre amérindien qui abrite le chenil des chiens de traîneau : Kanatha-Aki. On emprunte des routes horribles et enneigées. On continue et le jeu en vaut la chandelle.
Au bureau d’information, c’est Steph, un français, qui nous accueille. Il a tout lâcher en France pour venir vivre au Canada. Dans le salon, il y a des attrapes-rêves partout et des peaux de bêtes. Nous lui demandons s’il est possible de visiter le chenil. Il nous invite d’y aller, c’est gratuit !
Nous arrivons donc au chenil à quelques pas de là. Il n’y a pas moins de 70 chiens dont 1/3 sont des femelles enfermées à part. Ce sont des chiens très affectueux. C’est impressionnants parce qu’ils bondissent tellement haut que n’importe qui pourrait avoir peur mais c’est parce que dès qu’ils voient des gens, ils veulent tous un câlin alors ils crient pour en avoir un. Il y en a même un qui s’est mis sur le dos pour qu’on lui fasse des gratouilles.
Québec 2012 – Kanatha Aki – Bonjour les chiens from Corinne GRONDIN on Vimeo.
On assiste au dîner des chiens et nous discutons un peu avec la personne en charge des chiens. C’est un grand monsieur avec une grande barbe et des dread locks sous son bonnet. Il fait un peu penser à Hagrid. Il est très gentil et prend sur son temps pour répondre à nos questions.
Les chiens de tête (chef de meute) ne sont pas nécessairement les chiens les plus gros et « méchants ». Ce sont les plus « tracteur » et qui ont un coffre (poitrine) puissant et bien développé.
Dans le chenil, il y a un chien qui est totalement aveugle. Boubou, son petit nom, était chef de meute. C’est, en fait, un cataracte qui s’est aggravée avec la réflexion du soleil sur la neige. Du coup, sa cornée a été brûlée et donc il est non-voyant. Mais ne vous inquiétez pas, il va très bien. Il cours encore en tête. Il se dirige avec le son et l’odorat mais il ne fait plus les chemins avec trop d’arbres. Même si Hagrid lui a appris de nouveaux ordres, il faut quand même faire attention.
Boubou n’est pas un husky. Les husky ont moins de problème avec leur yeux car ils savent plisser les yeux. La race de Boubou garde les yeux ouverts donc ils sont plus sensibles.
Nous discutons encore plus de 20 minutes avec cet homme et il nous demande si on veut un chien. Il nous dit qu’en ville, on peut l’entraîner à tracter en lui attachant un pneu derrière lui ou carrément en l’attachant à une trottinette ou un vélo mais il faut qu’il soit bien dressé ! Eh oui, ce sont des chiens faits pour tracter. Nous ne prenons donc pas de chiens et nous reprenons la voiture pour se rendre à Saint-Faustin-Lac-Carré pour aller dans la cabane à sucre connue dans la région : [Millette->http://www.tremblant-sugar-shack.com/].
Québec 2012 – Kanatha Aki – Au revoir les chiens from Corinne GRONDIN on Vimeo.
Les cabanes à sucres sont des maisons près des érablières. A l’origine, au printemps, lorsque la sève commence à redesencdre dans les érables, c’est la récolte du sirop.
On peut donc voir plein de chalumeau (partie dans l’arbre) et des chaudières (seau) sur les érables. La récolte se fait au printemps pendant presque un mois et les gens se réunissent et font la fête en {se sucrant le bec}.
Ils cuisinent tout avec le sirop d’érable (voir tous les plats en photo en bas de l’article) : de la soupe au pois, des oreilles de crisse (bacon grillé dans le sirop), de l’omelette, des crêpes, des galettes, de la tarte au sucre … et tout bon repas se termine avec la tire sur la neige. Nico boit même du vin au sirop d’érable.
La tire, c’est simple. Du sirop d’érable chaud, de la neige glacée et un bâton. Le tout se fait en 45 secondes. Et hop! une sucette au sirop d’érable (la vidéo qui suit à été faite à Tremblant, la veille)
Québec 2012 – Mont Tremblant – Tire sur la neige from Corinne GRONDIN on Vimeo.
Le ventre plein, nous décidons de marcher un peu dans les sentier autour de l’érablière. Ca nous aide un peu à digérer avant de prendre la route vers Montréal …
Nous partons donc de chez Millette vers 15h et nous avons un peu moins de trois heures de route à faire. Nous devons être à Montréal à 17h30… Nous nous arrêtons pour appeler Avis afin de savoir comment faire avec le coffre de la voiture. Ils nous disent de nous rendre à l’agence de l’aéroport. Nous passons devant le stade Olympique
Nous sommes donc sur le périphérique de Montréal et nous essayons de trouver notre route. Malheureusement, nous sortons deux sorties trop tard et nous mettons plus de 30 minutes à nous rendre devant les bureaux d’Ubisoft.
Nous récupérons les clés de Jen pour poser nos affaires et nous la rejoignons au Waverly, le bar en face d’Ubi. Ce bar est immense et près de 90% des personnes qui y sont proviennent d’Ubi (où ils sont plus de 5000). Nous nous rendons ensuite en bus dans un autre bar, « l’barouf », où Nico retrouve d’anciens collègues de Paris.
Je redécouvre le cidre et j’avoue l’avoir bu un peu trop vite. Vers minuit, nous rentrons chez Jen et William qui nous hébergent pendant ces 3 jours passés à Montréal.