Pour ce 4ème jour et pour se remettre de notre rando tardive de la veille, nous avons décidé de visiter la ville de Cagliari et ses environs à une grosse centaine de kilomètres de Villaurbana, notre lieu de villégiature pour 6 jours.
Cagliari est la capitale de la Sardaigne. La ville a elle-même compte près de 150 000 alors que la province d’Oristano (pas que la ville mais tout le « département ») en compte un peu plus de 160 000. Je vous laisse donc imaginer un peu ce que rend une ville surpeuplée sur une île (nous y reviendrons plus tard).
En sarde, Cagliari se dit Casteddu, c’est à dire château. Et, effectivement, Cagliari est une ville fortifiée mais son histoire remonte au néolithique (vers -9000 avant J.C). Les Phéniciens (Liban actuel), les Carthaginois, les Romains, les Vandales (germanique), les Byzantins, les Pisans, les Aragonais, les Espagnols, les Piémontais y sont passés et chacun y a laissé des traces de leur passages.
L’église Saint-Anne dans le quartier du Stampace porte les traces d’architecture piémontaise du XVIIIème. Quant à la cathédrale Santa-Maria, dans le quartier Castello, elle est typiquement pisane (oui, oui comme Pise). L’intérieur y est magnifique. Même si elle a été remodelée tout au long de son histoire, elle n’est reste pas moins impressionnante.
La Torre dell’Elefante est une tour d’époque Pisane de 42 mètres de hauteur. Elle tient son nom d’un éléphant sculpté dans la pierre près de la herse. C’est mignon, n’est ce pas ? Mais ce qu’il s’est passé devant cette tour l’est beaucoup moins. Les espagnols ont ici décapité le marquis de Cea et ils ont laissé sa tête ici pendant 17 ans. Charmant 🙂
Bien sur, il y a aussi le fameux Castello. La citadelle où vivait autrefois l’aristocratie de Cagliari, est encore en très bon état quoique beaucoup moins impressionnante que Carcassonne (oui, en fait, il n’y a pas à comparer).
Après ce plongeon dans l’histoire par près de 30°C, nous sommes partis à la plage du Poetto, la principale plage de Cagliari. L’eau est transparente et malgré l’heure (pratiquement 18h), la température est tout à fait acceptable. Allez, hop, j’enduis de crème solaire le Fluffy Boy et nous voilà dans l’eau. On a pied jusqu’à plus de 100 mètres de la plage et, au loin, des paddlers et autres véliplanchistes naviguent sur une mer d’huile.
Cette plage longue de 7km est surmontée d’une montagne appelée Sella del Diavolo (la scelle du Diable). Une légende raconte que suite à une bataille acharnée entre l’archange Michel et le Diable, ce dernier est tombé dans la mer et a perdu sa selle d’où le creux dans la montagne.
Nous décidons d’assister au coucher du soleil au parc naturel de Molentargius pour espérer voir des flamants rose. En effet, ce parc est connu pour l’hivernage et la nidification de beaucoup d’espèces d’oiseau dont l’animal rose. Après un tour dans un parc, le seul flamant rose que nous voyons, c’est lui ….
Nous repartons un peu bredouilles vers la voiture quand nous croisons ceci
Parfait ! Nous décidons ensuite de retourner sur Cagliari afin d’aller goûter les spécialités sardes et là, nous nous sommes vraiment rendus compte qu’on était dans la capitale. Nous avons dû tourner environ une heure pour trouver une place où nous garer. En fait, il n’y a pas, ou très très peu, de grands parkings à Cagliari (et généralement dans les villes de Sardaigne). Pour trouver une place, il suffit d’être au bon endroit au bon moment 🙂
Vous êtes curieux des spécialités sardes ? Patientez un peu et nous vous conterons notre aventure au Ammentos de Cagliari.