Aujourd’hui, à Singapour et dans tous les pays ayant une grande communauté indienne, c’est férié. Pourquoi ? C’est Deepavali (écrit également Diwali ou Divali). Cette fête est une grande célébration car elle pourrait correspondre à un nouvel an (pour schématiser).
En se baladant dans Little India au cours du dernier mois, nous avons pu voir les rues s’habiller de structures gigantesques recouvertes de milliers de fleurs (artificielles pour que cela tienne dans la durée) ou orner les routes.
Mais tout l’intérêt de cette fête est la vue nocturne. Comme on le dit souvent, une ville est complètement différentes de jour et de nuit. Singapour en est un vrai exemple et ce Deepavali, autrement appelé Fête des lumières, se vit de nuit.
Du Sanskrit, Dipa avali qui signifie « rangée de lampe » vous comprendrez pourquoi les festivités sont appréciables de nuit. Le quartier indien se pare de milliers de lumières et l’atmosphère se charge en odeur de curry et de fleurs.
Mais pourquoi cette fête ?
Comme beaucoup de fête dans la communauté indienne, les réjouissances s’allongent sur plusieurs jours. Pour celle des lumières, comptez cinq jours mais c’est le troisième jour qui est le plus important (c’est pourquoi c’est férié). D’après plusieurs légendes, le Deepavali viendrais tout juste après la légende du barratage de la mer de lait (on vous le racontera dans un autre article). Les festivités commencent 13 jours après la pleine lune (cette année, 13 jours après le festival de la Lune de la communauté chinoise)
- Dhanteras (jour 1) : le médecin des Dieux serait sorti de la mer de lait avec sa médecine ayurvédique. De nos jours, au coucher du soleil, on allume les diya (petites lampes en terre cuite emplies de ghi – ou beurre clarifié – et d’une ficelle en coton) afin de chasser Yama (le Seigneur de la mort)
- Chhoti Divali (jour 2) : Krishna détruit Narakasur, libérant le monde de la peur. Aujourd’hui, on se masse avec des huiles et on prend soin de soi afin d’être prêt pour le grand jour, le jour 3 et on ne manque pas de faire éclater les pétards.
- Lakshmi Puja (jour 3) : C’est le jour des offrandes (puja) à la déesse. On revêt des vêtements neufs, on se fait beau et on s’échange des cadeaux. Mais on pense aussi à embellir sa maison avec des rangoli (dessins en farine de riz colorée que l’on met sur la pas de sa porte pour accueillir les dieux), des guirlandes de fleurs et surtout les diya sans oublier les assiettes pour les offrandes.
- Padwa Puja (jour 4) : c’est le nouvel an … et le début de l’année fiscale (Lakshmi apporte la richesse). On va faire des offrandes à Padwa si on est amoureux et jeunes mariés.
- Bhai Duj (jour 5) : c’est le jour des soeurs. Dans la légende, Yama (seigneur de la mort) est parti voir sa soeur. De nos jours, les frères doivent aller voir leur soeurs pour prendre de leur nouvelles et passer du temps avec elle. Elles vont alors appliquer le tilak rouge sur le front de leur frère.
Il s’agit bien-sûr d’un condensé et je ne suis pas du tout experte mais je comprend mieux pourquoi cette fête est si importante. Elle me fait penser à nos fêtes de fin d’année qui finalement durent une semaine (si on compte les jours entre Noël et le jour de l’an).
Qu’est ce qu’on mange pendant cette fête ?
Une fête n’en serait pas une sans un repas. Comme notre Noël en France, la communauté indienne va faire un vrai festin en famille ou entre amis. Le but : manger ce qu’on aime du moment qu’il y a des friandises. La plupart du temps, c’est une fête sans viande.
En tout cas, le festival est magnifique à Singapour, je n’ose même pas l’imaginer en Inde…
En parlant du barratage de la mer de lait, hate den savoir + sur votre sejour à siem reap 🙂
On y travaille on ne sais pas trop comment aborder le gros sujet