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Nouvelle-Zélande

Le parc géo-thermal de Wai-o-tapu

Sur la route de Rotorua à Taupō, nous avons fait un arrêt dans un parce géo-thermal : Wai-o-tapu qui signifie « les eaux sacrées » (wai pour eau et tapu pour sacré, comme quoi mes notions d’Hawaiien sont utiles même en NZ 🙂 )

Il s’agit donc d’une réserve panoramique d’environ 18 kilomètre carré avec la plus grande zone d’activité thermique en surface de toute la zone volcanique de Taupō. Formé environ il y a 160 000 ans, on y trouve des cratères effondrés, des bassins de boue bouillonnantes et des fumeroles.

Nous évoluons donc sur une zone volcanique en activité et vous pouvez me croire, ça se sent… L’odeur de soufre est telle que j’ai sorti mon masque !

Le parcours compte trois chemins et 23 points d’intérêts en tout. Comptez en plus une piscine de boue et un geyser. C’est par cela que l’on commence.

Lady Knox Geyser

Le geyser ne se situe pas proche de l’entrée principale, il faut prendre la voiture pour s’y rendre. En plus, il « explose » tous les jours à 10:30 du matin, donc autant commencer par ça.

On se retrouve dans une sorte d’amphithéâtre devant le fameux cratère. On nous raconte, qu’à l’origine, n’était pas comme ça. A l’emplacement même du geyser, il y avait un lac. Les alentours étaient peuplés d’ouvrier affairés à couper les bois.

Un jour, un ouvrier a découvert le lac et tous ses potes sont venus pour se baigner et laver leur linge. Pour cela, ils utilisaient du savon et du détergent.

Le lac s’est peu à peu gorgé de détergent qui a crée une pression. Et vous comme moi savez que quand il y a une pression il faut la relâcher. C’est ce que le lac a fait. Propulsant par la même occasion les vêtements des ouvriers dans les arbres. Imaginez-les courant tout nus pour récupérer leur fringues.

Aujourd’hui, et à notre plus grand étonnement, le staff du parc déclenche le geyser de la même façon, tous les jours à 10h30. On a été un peu déçu de ce côté artificiel.

Le parc principal

Māhanga Rua

Ce cratère est un des nombreux cratères effondrés du parc. Le courant acide provenant du sous-sol a provoqué l’effondrement du sol.

La texture et la couleur jaune-verdâtre du cratère viens des vapeurs volcaniques qui se sont refroidies.

Dans cette zone du parc, il y a 12 cratères effondrés mesurant entre 5 et 15 mètres de diamètres et profonds jusque 20 mètres.

La température de l’eau des cratères peut aller jusque 80°C.

Les différentes couleurs que l’on voit sont dues à l’oxydation des minéraux :

  • jaune : soufre
  • rouge/brun : oxyde de fer
  • violet : oxyde de manganèse
  • rose : Sulphide de mercure, utilisé en Chine pour laquer les panneaux de bois
  • blanc : kaolin aussi appelé argile chinoise

Te Rua Uenuku

Aussi appelé « Rainbow crater« , il porte ce nom car de nombreux minéraux se sont oxydés ce qui donne un effet arc-en-ciel.

Les premiers habitants de la région se seraient de l’oxyde de fer pour lier les huiles de poisson et de baleine. Ils s’en servaient comme peinture (teinte rouge/ocre) pour recouvrir les structures et marae (lieux sacrés servant aux activités sociales, religieuse ou politiques).

Te Rua Whaitiri

Il s’agit du plus récent des cratères. Il a été formé en 1968. Lorsqu’il s’est effondré, il a produit un bruit comme un coup de tonnerre. Il ferait encore ce bruit de temps en temps.

Aujourd’hui, il fait quatre fois la taille qu’il avait à l’origine et il ne cesse de grandir, son eau à 98°C donne des vapeurs acides ce qui ronge les bords.

Ipu

Ces bassins de boue contiennent du pétrole brut non raffiné. A la fin des années 1800 et début 1900, la boue sur le dessus a été enlevée pour brûler dans une lanterne à pétrole.

Chauffée par des bouches d’aération situées sous la surface, la boue a une température d’environ 50 ° C. La couleur et la consistance de la boue proviennent d’une combinaison d’une petite partie de graphite et de pétrole brut.

Ces bassins sont alimentés en eau de pluie et fluctuent selon les années.

Champagne Pool

Il s’agit des plus grandes sources thermales de Nouvelle-Zélande. Elle mesurent 65 m de diamètre et 62 m de profondeur avec une température de surface de 74 ° C.

Les bulles causées par le dioxyde de carbone confèrent au « lac » un effet Champagne. D’où son nom.

Formé il y a environ 700 ans par une éruption hydrothermale, certains des minéraux contenus dans l’eau comprennent l’or, l’argent, le mercure, le soufre, l’arsenic, le thallium et l’antimoine

Artist’s palette

Les eaux qui débordent de la Champagne Pool apportent des minéraux qui viennent du fond. Au fur et à mesure que les eaux se refroidissent, elles s’évaporent, exposant les minéraux à la surface ce qui donne toutes ces couleurs.

Cette « mare » ne se ressemble jamais d’un jour à l’autre. Elle change en fonction de la lumière du soleil, du niveau de l’eau et de la direction du vent.

Sinter Terrace

Ces terrasses sont les plus grandes de Nouvelle-Zélande. L’eau qui coule y coule provient de la Champagne Pool. En s’écoulant sur les terrasses, elle s’évapore et laisse des geysérites (sorte d’opale).

Ce processus est en cours depuis plus de 700 ans et les terrasses couvrent une surface approximative de 1,5 hectares.

Ces terrasses se développent constamment vers le haut et vers l’extérieur.

Te rere Arai Marena

Ces chutes marquent la fin des terrasses d’agglomération (Sinter Terraces). Elles sont partiellement colorés par le débordement de Te Waiariki O Mahuika.

La couleur verte peut être attribuée aux bactéries et aux archées (microorganismes unicellulaires). De là, l’eau coule dans un ruisseau peu profond en direction du lac Ngakoro.

Alum cliffs& Papa Wera

C’est la maison des Poaka, ou échasses blanches qui s’y nourrissent d’insectes.

Te puna tio

Vue depuis la passerelle en bois et située sur un sol instable, cette piscine naturellement sulfurisée a la forme d’une huître

Rua Whanariki

De magnifiques exemples de cristaux de soufre formés ici lorsque le sulphite d’hydrogène chaud s’est refroidi et s’est cristallisé dans la zone protégée qui surplombe la falaise.

Puna o Ngakoro

Cette cascade coule sur les rochers dans les eaux vertes du lac Ngakoro. Vous pouvez voir la majorité du lac, qui a probablement été formé par une éruption hydothermique il y a plus de 700 ans.

Des sources d’eau tiède coulent dans ce lac, le réchauffant toute l’année et permettant une prolifération d’algues qui lui donne la couleur verte que vous pouvez voir.

Rua Pūmahu

Ce cratère a un fond de boue bouillante. Dans l’histoire récente, l’arcade en terre qui reliait les côtés était détruite par le courant acide venant du fond du cratère.

Les sons de ce cratère ont été enregistrés pour créer Foley. Celles-ci ont ensuite été intégrée dans des scènes de Mordor dans la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Rua Owhanga

Les étourneaux, les hirondelles et les mainates nichent dans des trous sur le mur de ce cratère effondré. La chaleur de dessous monte et aide à incuber les œufs et à garder les oiseaux au chaud.

Anga Whanariki

Des cristaux de souffre ont formés une belle formation sur les murs au dessus des cheminées de ce cratère.

Aux environs, il y a des piscines naturelles d’eau peu chlorée qui ont été utilisés par les locaux pour cuisiner.

Roto Karikitea

Ce cratère est rempli d’excès d’eau de la Champagne Pool. La couleur est le résultat du dépôt de minéraux en suspension dans l’eau qui réfracte la lumière du soleil. Les couleurs de cette piscine varient : elles sont plus claires les jours de soleil et plus ternes les jours nuageux.

Le PH de l’eau est 2, ce qui la rend extrêmement acide. La température est de 14 ° C.

Bon, vu d’ici, on a l’impression que quelqu’un a jeté un milliard de surligneur jaune fluo dans un lac…

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