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Canada

Léprechaun à Mont Royal

Le réveil fût difficile au pays des Montréalais ! La veille nous avions prévu de nous lever plus tôt pour aller bruncher (repas sucré/salé qui se prend généralement vers 11h00 et qui remplace le petit-déj et le déj). Mais nous avons tous fait un peu les feignasses et nous avons dormis un peu plus longtemps que prévu. Mais, mine de rien, ça nous a fait du bien de dormir un peu. Après tout, on est en vacances !

Le petit-déjeuner a donc consisté en bagels à la confiture, au sirop d’érable, au beurre ou à la ganache choco-caramel. On se prépapre rapidement et on file dans le métro pour aller rejoindre le défile de la Saint Patrick rue Sainte Catherine en plein centre-ville.

Le métro (et les transports en général) montréalais sont trop cool : pas de bousculade, le métro est propre et il y a un même un jeune à casquette qui ramasse ses déchets quand il les fait tomber !

Nous voilà donc rue Sainte Catherine pour le défilé de la Saint Patrick. On a bu la veille, et maintenant on regarde les irlandais de Montréal, parader dans les rues. Le rue est bondée et on ne voit que du vert !!

Mais en fait, c’est qui Patrick ? Patrick, que dis-je [Saint Patrick->http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande], c’est le saint patron de l’Irlande. C’est celui qui protège l’Irlande et son peuple. C’est donc normal que les irlandais le célèbre tous les ans au 17 mars. A Dublin, capitale de l’Irlande, plus de 550 000 irlandais ce sont réunit pour les 5 jours de célébration ! Au fur et à mesure du temps, la fête s’est généralisée aux non chrétiens, aux non-irlandais … peut-être à cause de la bière ! Savez vous d’ailleurs que le saint patron principal de la France est une femme : la [Bienheureuse Vierge Marie dans son Assomption->http://fr.wikipedia.org/wiki/Assomption].

Pour en revenir à notre défilé, il n’a rien d’exceptionnel mais la rue était pleine. Je m’attendais à des chars pleins de ballons de 5 mètres de haut. Que nenni ! Le défilé présentait les différentes délégations irlandaises du Québec. Il faut savoir que le défilé de Montréal est le second défilé hors Irlande après celui de New-York !

Malgré tout le monde qu’il y avait, tout s’est bien passés, nous n’étions pas bousculé, il n’y a pas eu des gens qui se sont plains et la circulation piétonne restait super fluide. C’est beau un peuple bien discipliné ! En plus, fait exceptionnel apparemment pour ce défilé, il s’est déroulé sous un soleil de plombe et une chaleur à en regretter le sous pull mis le matin même.

La parade a duré de 12h15 à 16h00. Pour notre part, on s’est éclipsé à 14h00. Le soleil brulait et je me sentais pas bien parmi tous les gens. On est donc parti manger dans une food-court (endroit qui regroupe plein de restaus différents mais avec les tables communes. De cette façon, on peut manger entre amis et manger ce qu’on veut) d’un centre commercial.

Nous prenons donc notre {dîner} dans cette food-court où je me délecte de quelques sushis/makis et où Nico découvre le {Grand Maman Burger} d’A&W. C’est une chaîne de fast-food bien meilleure que le McDo (d’après Nico et William). Les steacks sont des vrais steacks qui ont le goût de viande et où le goût n’est pas caché par une sauce grasse. Par contre les burger sont plus petit (je pense que Nico en aurait mangé deux …). Il faut aussi savoir que les McDo sont des salons de thé pour personnes âgés à Montréal.

Suite à cela, nous allons en direction de l’université de [McGill->http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_McGill] (prononcez {méjil}) afin de trouver un t-shirt d’université que Magali m’avait demandé. McGill est une université fondée en 1821 grâce au don de 10 000 £ de l’homme d’affaire en fourrure James McGill. En 1829, ce qui n’est qu’au début une petite maison décerne le premier diplôme de chirurgie et de médecine. Aujourd’hui, en plus de décerner un grand nombre de diplôme dans plusieurs spécialités, McGill est le point de départ des manifestations étudiantes sur les droits de scolarité. Cette université a vu décerner des diplômes, entre autres, à :
-* Jade Raymond, directrice d’Ubisoft Toronto
-* Wilfrid Laurier, ancien Premier Ministre du Canada
-* James Naismith, inventeur du basket-ball
-* Win Butler, fondateur du groupe Arcade Fire

Mais au final, pas de t-shirt pour Magali. Le bureau des ventes était ouvert de 9h00 à 15h00 et il est présentement 15h15. Oops !

Sur ce, nous montons vers le Mont-Royal qui se situe derrière l’Université. Environ 260 marches (et une centaine non comptabilisée au début) plus tard, nous arrivons au « chalet » du Mont-Royal (enfin une grande grande maison) avec une belle esplanade qui donne une vue surprenante sur Montréal.

Un chalet sur le Mont-Royal ? Pour quoi faire ? Ce chalet est construit en 1932 par l’architecte Aristide Beaugrand-Champagne. Au moment de la conception, l’architecte décide d’y incorporer 13 [tableaux->http://fr.wikipedia.org/wiki/Tableaux_historiques_du_Chalet_de_la_montagne_du_parc_du_Mont-Royal] représentant l’histoire de Montréal. Aujourd’hui, le chalet se loue pour de grandes occasions ou cérémonies. Le chalet peut aisément accueillir 300 à 700 invités.

Une autre question importante. Que représente le [Mont-Royal->http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Royal] ? Si on remonte 125 millions d’années, une éruption souterraine de Magma débute la création du Mont. Puis, grâce à l’érosion par les glaciers des roches, la colline est apparue. C’est notre ami Jacques Cartier, qui lors de son deuxième voyage en 1535, va baptiser la colline par le nom « Mont-Royal ». C’est peut-être grâce à ce nom que la ville s’appelle Montréal, anciennement Mont Royal écorché par le temps et les parlers. 350 ans après la venue de Cartier, la ville construit un espace vert sur le mont. C’est le parc du Mont-Royal sur lequel on marche aujourd’hui. Il fut inauguré en 1876 et aménagé par F.L Olmsted, paysagiste du Central Park.

Après cette vue splendide sur Montréal, nous avons fait le tour du sommet. Je ne savais pas trop ce qu’on cherchait jusqu’au moment où on est tombé sur une structure métallique. Je regarde et je me dis :

-* « Encore une antenne pour la TV »
-* « Ba non, c’est la croix du Mont-Royal » me disent Nico, William et Jenny
-* « Hein une croix ? » me dis-je

Nico me pris par la main et me mit en face de ce qu’il ressemblait effectivement à une croix. Il y a des ampoules tout autour pour qu’elle puisse briller dans la nuit et pour qu’elle soit visible de tous. La [croix du Mont-Royal->http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=165,2363548&_dad=portal&_schema=PORTAL] est un des symbole de la ville. Après moultes accords pour construire cette croix, c’est en 1924 que commence les travaux. Un MonSeigneur bénie la pierre que laquelle va être érigée la croix. Les plans ont été réalisés par un prêtre. Elle sera illuminée la première fois la veille de Noël. Depuis, la croix a subit une rénovation de sa structure métallique et l’éclairage en LED réduit la consommation énergétique.

Cette croix est haute de 33 mètres et ses bras s’étendent de 10 mètres. Le tout pour 26 tonnes et 240 ampoules de 75 Watts. Les ampoules changent de couleurs pour des évènements spéciaux :

-* violet : mort d’un pape ou d’un roi (c’est pas souvent donc)
-* jaune : un couronnement
-* bleu : festivités de la Saint-Jean-Baptiste
-* rouge : promotion du dépistage du SIDA
-* Elle ne s’est pas allumée lors du Earth Hour en 2009

Sous la croix, il y a une capsule de temps déposée en 1992 lors du 350ème anniversaire de Montréal qui contient des dessins et messages d’enfants sur leur vision du Montréal des années 2142.

Il faut aussi savoir que les buildings de la ville de Montréal n’ont pas le droit d’avoir une construction plus haute que la croix. Mais si on compte les antennes qu’il y a sur les toits, il se peut que les buildings dépassent la croix !

Nous avons fait route ensuite vers le lac aux Castors où il n’y a absolument pas de castors mais des canards et des mouettes qui jouent sur le lac encore partiellement gelé. Il y avait pas mal de monde dans le parc et près du lac. Le soleil était au rendez-vous mais la pelouse était encore imbibée d’eau. Ca n’a pas empêcher des familles entières à passer leur après-midi à picniquer. Il y avait même un marchand de glace où j’ai entendu un petit demander maladroitement « j’ai pas de sous, mais j’aimerais bien avoir une glace s’il vous plaît ». Je ne sais pas si le glacier le lui a donné mais rien que pour la formulation, j’en aurais donné une !

Il y avait des piétons, des joggers, des gens à vélo ou avec leur maxis ou minis toutous. Comme tous les lacs au Québec, le lac au Castor était aménagé pour l’hiver. Une piste de glissade avait été aménagée sur une pente du parc.Une patinoire était en vigueur sur le lac gelé. Il y avait même des sentiers de raquettes ou de ski de fond. Comme quoi pas besoin d’aller à la montagne pour faire de la raquette à Montréal !

L’heure était venue de rentrer. Nous avons attendus le bus pendant 40 minutes. Pour prendre le bus au Québec, c’est comme attendre dans une salle d’attente. Il faut bien regarder qui était là avant vous à l’arrêt parce que pas question de le griller en montant avant une personne qui était là avant vous ! Même si une personne agée est arrivée après vous, elle vous laissera monter avant. Mais rien n’empêche d’être encore plus gentil et de la laisser avant. Du civisme !

Dans le bus, on descends les routes du Mont et on commate tous un peu ! Mais attention à ne pas manquer l’arrêt. Pour cela, il faut :
-* savoir exactement où on s’arrête et donc connaître la rue par coeur parce que même s’il y a des arrêts, ils n’ont pas de noms.
-* tirer sur une cordelette jaune. Il y a aussi des boutons mais c’est dur de viser un bouton avec des moufles !

Nous descendons non loin de la rue Saint Viateur où nos allons prendre 6 bagels pour notre petit déjeuner du lendemain. Nous passons ensuite à Métro pour prendre la repas du soir et nous rentrons tranquillement rue Saint Grégoire en repassant dans les rues {bobos} du Plateau avec des maisons et condos qui nous font envie.

La soirée passe lentement. Nous mangeons la pizza canadienne achetée en discutant et William nous fait goûter plein d’alcools différents.\

-* de l’hydromel
-* du cidre de glace
-* la bière aux agrumes (Rickard’s)

A la fin de ce week-end montréalais, quel est le bilan :

-* Nico : « C’est une ville très sympa. Les gens ont l’air ouverts et actifs. Il y a beaucoup de jeunes. Bref, ça donne à réfléchir »
-* Corinne : »J’ai l’impression qu’on a plus sa chance qu’à Paris quant au changement. Après avoir discuté avec des amis de Jen et William qui sont pour la plupart des français, ils se sont hyper bien intégrés et sont plus content ici qu’à Paris. Pour eux si un jour ils retournent en France, ils excluent directement Paris. Ca m’a fait me poser pas mal de questions ! Les gens sont ouverts et moins stressés. C’est une mentalité complétement différente que j’espère pouvoir préserver à Paris. Ne plus se poser des questions et agir ! »

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